C’est au XVIIème siècle, au plus fort de la traite des esclaves, que Morondava accueille les premiers navigateurs portugais et hollandais, venus échanger leurs marchandises contre des esclaves.
Plus tard, au XIXème siècle, le roi Radama 1er tenta de conquérir la région et ce n’est qu’en 1825 que les habitants des Hautes Terres, les Merina s’installèrent dans la région après de nombreux conflits. D’autres étrangers, voisins arrivèrent par la suite de pays proches et se mêlèrent à la population composée essentiellement de Sakalava et de Vezo.
Morondava est la capitale de la région de Menabe et du district de Morondava. Elle est située à l’ouest du pays, sur le delta de la rivière du même nom au bord du canal de Mozambique.
Au plan de l’économie, la pêche est l’activité principale de la région, en particulier les creustacés. Morondava est aussi un chantier naval avec atelier mécanique. Aux alentours de la ville, le riz, le maïs, le manioc et le coton, le sucre (par les Chinois) sont cultivés, et on procède à l’élevage des zébus.
On va y retrouver la fameuse allée des baobabs.
L’allée des baobabs ou avenue des baobabs est un groupe de baobabs qui bordent la route de terre entre Morondava et Belon’i Tsiribiina dans la région de Menabe dans l’ouest de Madagascar. C’est une zone protégée depuis 2007.
Cet ensemble spectaculaire constitue une attraction touristique notoire et c’est l’un des sites les plus visités de la région.
Sa conservation fait l’objet d’efforts locaux avec notamment une protection temporaire en juillet 2007 par le ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts, qui est la première étape vers la classification de « monument national » à Madagascar
Une douzaine d’arbres de 30 mètres de hauteur bordent cette avenue, de l’espèce Adansonia grandidieri, endémique de Madagascar.
Les baobabs, vieux de plus de 800 ans, connus localement sous le nom de renala (malgache pour « mère de la forêt »), sont un héritage des forêts tropicales denses qui ont prospéré à Madagascar. Les arbres n’ont pas grandi isolément dans ce paysage sec et broussailleux mais ont fait partie d’une forêt dense aujourd’hui disparue (il ne reste plus que 10 % de forêts primaires aujourd’hui dans le pays). Au fil des années, avec l’augmentation de la population du pays, les forêts ont été abattues pour l’agriculture, laissant seulement les baobabs, que les locaux préservent aussi bien par respect que pour leur valeur en tant que source de nourriture et matériaux de constructions.
Cet espace n’est pas un parc national, et les arbres sont menacés par la déforestation, les effluents des rizières et des plantations de canne à sucre, et les feux de broussailles et de forêt. Malgré sa popularité comme destination touristique, ce site n’a pas de centre d’accueil des visiteurs ni de droit d’entrée et les résidents locaux ne perçoivent que très peu de revenus du tourisme. Conservation Internatinal, en partenariat avec Fanamby, une ONG malgache, a lancé un projet d’écotourisme ayant pour but la conservation de l’endroit et l’amélioration des conditions économiques pour la communauté locale.
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